Le 8 décembre 2023, nous avons organisé notre cinquième Safer Space, qui abordait le thème du cyberharcèlement et de la cyberviolence. L’événement a eu lieu à la Maison des Femmes de Schaerbeek où les 12 participantes se sont réunies pour partager leur expertise et leurs expériences.

Cette année, le Safer Space a été organisé en collaboration avec le média Les Grenades, notamment Camille Wernaers qui a animé l’une des activités de l’événement. Après avoir établi des règles communes, nous avons invité les participantes à analyser une série de données concernant le cyberharcèlement lors d’une activité qui consistait à relier les pourcentages à leur propre description.

La cyberviolence est une forme de violence particulière contre une personne, un groupe de personnes ou une catégorie de personnes. Ces actes sont souvent dirigés contre des personnes minoritaires ou minorisées.

Le cyberharcèlement est une forme de cyberviolence précise commise de façon intentionnelle et répétée. On dénombre de nombreuses formes de violence en ligne qui varient selon le contenu du propos, selon les procédés utilisés et selon les cibles.

L’espace public numérique fait partie de l’espace public tout court. La cyberviolence est une question de santé publique et de sécurité et doit être considérée comme telle par l’industrie des médias. Les employeurs du secteur des médias ont le devoir d’assurer un milieu de travail sécurisé et de fournir des mécanismes efficaces qui permettent aux femmes et aux minorités de genre de s’exprimer tout en étant protégées lorsqu’elles deviennent la cible de cyberviolence.

Comme lors des éditions précédentes, le Safer Space a été un moment précieux d’échange et d’écoute, et nous en remercions toutes les professionnelles qui y ont participé. Ce genre d’événement participe à la lutte contre le sexisme en offrant un lieu où on peut se débarrasser de la charge des violences vécues et où on propose des stratégies pour se défendre dans les médias. Par ailleurs, ces moments nous permettent de reconnaître que nous ne sommes jamais seules à subir une discrimination, ce qui nous permet de politiser la question.

Nous remercions également Maurine Larcher pour les illustrations originales qu’elle a créées spécialement pour l’événement.

Nous attendons avec impatience la prochaine édition!